GEORGETTE LEMAIRE
L'album "
PARIS JAZZ"

Photos souvenirs
Née un 15 février 1943 à Paris, Georgette grandit à Ménilmontant ;
tout près des rues où sont nés Edith Piaf et Maurice Chevalier.
À 17 ans, elle épouse Daniel Lemaire, naîtront de cette union deux garçons, Pascal et Yvan.
C’est dans un café du quartier, « Chez Louisette », que la voix et le charme
de
Georgette Lemaire envoûtent les clients.
En 1965, Georgette participe à l’émission « Le jeu de la chance »,
l’ancêtre de la Nouvelle Star, présentée par Roger Lanzac.
Durant trois semaines, elle est plébiscitée par les téléspectateurs,
et France Soir titre en Une : ”Une ménagère bouleverse la France”.
Après avoir laissé sa place, sans vraiment peser son geste,
elle signe un contrat chez Philips et enregistre son premier 33 tours
composé de chansons signées Charles Dumont (parolier d’Edith Piaf)
dont les deux grands succès “Et si c’était vrai” et “Je ne sais pas”.
Elle entame une tournée et devient la protégée de Georges Brassens,
qui lui propose de participer à son spectacle à Bobino : c’est la consécration.
C’est en 1968 qu’elle enregistre un de ses plus grands succès :
“Vous étiez belle Madame” signé Jean-Jacques Debout et Pascal Sevran.
Au sommet du hit parade, elle est invitée à l’Olympia par Enrico Macias,
et le suivra dans une grande tournée d’été.
Divorcée de Daniel Lemaire, elle épouse Bob Sellers, son pianiste,
qui l’accompagne à la ville comme à la scène.
Leur fils Antoine naît en juin 1969.
En septembre 1969, la sortie de l’album “Des millions d’amoureux”,
lui ouvre à nouveau les portes de Bobino. Elle chante les
nouvelles
chansons de son 5ème 33 tours dont “Le petit café français”,
“Et l’amour”, “Expliquez-moi pourquoi Monsieur» et “Ce bonheur là ”.
En 1972, elle obtient le Grand Prix de «La chanson populaire française»,
décerné par un jury d’écrivains, composé d’Alphonse Boudard, René Fallet et d’Auguste Lebreton.
Au printemps, Georgette doit présenter la chanson “Tant qu’il y aura sur terre”
d’Yves Descas à l’Eurovision mais préfère suivre Eddy Mitchell en tournée.
En 1973, elle chante avec Tom Jones “Help yourself ” qu’elle a repris en français,
sous le titre “Ce bonheur là”, quatre ans plus tôt. La même année,
elle se produit au Royal Albert Hall de Londres et conquiert le public anglais.
Suivront les belles années, elle parcourt le monde accompagnée des plus grands :
de Tom Jones, Julio Iglesias en passant par Eddy Mitchell ou Georges Brassens
et fréquente les salles les plus mythiques : l’Olympia, Bobino, Zénith…
Arrivent les années noires où Georgette se replie sur elle-même,
fatiguée des barrages que ce métier dresse tout autour d’elle,
sans même écouter ses idées, ses envies.
Elle ne se plie pas aux différentes propositions de contrats et
de chansons qui ne lui ressemblent pas et sent que son image risque
de s’abîmer pour toujours. Elle décide de tout arrêter et préfère vivre sa vie loin du métier,
d’attendre le moment de retrouver une qualité artistique qui
saura la remettre, à sa juste valeur, au-devant de la scène.
En 1980, elle réalise un album de dix chansons de Charles Aznavour,
qu’elle a toujours admiré, dont “ De t'avoir aimé ”, “Hier encore” ou “Désormais”.
A cette occasion Aznavour écrit d’elle : « Une voix, un cœur, une authenticité,
et dans son chant les cris de l'animal blessé, telle qu'en elle-même Georgette Lemaire ».
En 1985, elle est faite chevalier des Arts et Lettres par Jack Lang et
en 1989 François Mitterrand la nomme au Conseil Economique et Social pour 2 ans.
Dans les années 80 et 90, Georgette Lemaire continue à faire de nombreuses apparitions télé,
notamment dans les émissions de Pascal Sevran, Jean-Pierre Foucault,
Michel Drucker ou Jacques Martin,
tout en étant chaque mois au bord de l’expulsion, prête à être mise à la rue
par un
système dans lequel elle n’aura jamais su rentrer.
Il faut attendre 2009 pour que Georgette réalise « inoubliable » l’album le plus brut,
le plus rock, le plus proche de sa réalité, souvent noire.
C’est grâce à son fils Antoine Blanc et son label Balablan Music
que tout recommence :
ils concoctent ensemble une sélection de 10 titres. Georgette, qui a toujours été
seule à mener sa carrière, est enfin entourée d’une équipe jeune d’auteurs compositeurs :
son grand fils, Skalp, alias Pascal Lemaire (David Guetta, Kylie Minogue…),
son petit dernier, Antoine Blanc (chanteur, dj & remixeur..) et
Frédéric Lebovici (Faudel, Johnny Hallyday..).
Antoine n’a qu’une idée en tête : la laisser choisir, ne rien lui imposer, la laisser guider
à l’instinct la construction de son futur album, sûrement la meilleure façon pour une artiste
de cette envergure de revenir avec justesse auprès du public d’hier et de demain.
Tous amènent leurs expériences, leur savoir faire, pour un travail en famille.
Ils taillent un costume sur mesure pour cette grande Dame, qui aura finalement
fait des petits dans la chanson française (Cali, Dionysos, Juliette…).
Autant d’artistes qui, comme elle, ont tracé leurs routes et leurs carrières comme ils l’entendent.
En 2014 Georgette travail plus que jamais en famille en préparant l’album Pariz Jazz,
22 titres de légendes en versions inédites, disponible dans les bacs le 14 avril chez Balablan Music/Abeille Musique.
Celle qui a su rester durant toutes ces années dans l’inconscient
collectif et dans le cœur du public est enfin de retour.

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